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LA SOCIÉTÉ MOURANTE

que l’on arrive à distinguer l’animal du végétal !

Suivre toute la série pour arriver à l’homme serait refaire ici l’histoire de l’évolution, que la science actuelle explique d’une façon si claire et si compréhensible pour ceux qui veulent juger sans parti-pris, nous ne pouvons qu’y renvoyer le lecteur en nous contentant de ne prendre ici que les faits principaux pour appuyer notre démonstration sur l’accaparement arbitraire d’une partie du sol par une certaine partie d’individus qui s’en emparèrent à leur profit et à celui de leur descendance, au détriment d’autres moins favorisés et des générations futures.

Il est de toute évidence que cette explication de l’apparition de l’homme sur la terre détruit tout le merveilleux raconté sur sa création. Plus de Dieu, ni d’entité créatrice, l’homme n’est que le produit d’une évolution de la vie terrestre qui, elle-même, n’est que le produit d’une combinaison de gaz, ayant eux-mêmes subi une évolution, avant que d’arriver à pouvoir se combiner, dans les proportions et avec la densité nécessaires, à l’éclosion du phénomène vital.


La thèse de l’origine surnaturelle de l’homme étant écartée, l’idée que la société, telle qu’elle existe, avec sa division de riches et de pauvres, de gouvernants et de gouvernés, découle d’une volonté divine, ne tient pas non plus debout. L’autorité, qui s’est appuyée si longtemps sur son origine supra-