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LA SOCIÉTÉ MOURANTE

propagande plus difficile, plus ardue, plus abstraite, mais aussi plus efficace.


Du moment que les individus ne relèvent que de leur propre initiative, ils doivent être mis à même de l’exercer efficacement. Pour que l’initiative de l’individu puisse s’adapter librement à l’action d’autres individus, il faut qu’elle soit consciente, raisonnée, basée sur la logique de l’ordre naturel des faits ; pour que tous ces actes séparés viennent converger vers un but commun, il faut qu’ils soient suscités par une idée commune fortement comprise, clairement élaborée, ce n’est donc qu’une discussion serrée, logique et précise des idées qui peut ouvrir le cerveau de ceux qui les adoptent et les amener à réfléchir par eux-mêmes.

De là, notre manière de procéder qui fait que, lorsque nous prenons une idée, au lieu de chercher à en tirer un feu d’artifices de phrases à effet, nous la prenons et la retournons sous toutes ses faces, la disséquons jusque dans ses derniers atomes afin d’en tirer toute la somme d’argumentation possible.


Ah ! ce n’est pas une petite affaire que de culbuter une société, comme nous parlons de le faire, surtout quand on veut que cette culbute sociale soit universelle, comme nous le désirons.

Il est évident que les individus qui composent