tion sociale, nos écrits peuvent, parfois, paraître d’une aridité que nous ne contestons pas. Mais, pouvons-nous faire que les questions que nous traitons, et qui sont à traiter, ne soient pas arides par elles-mêmes ! Pouvons-nous empêcher que les idées que nous défendons, s’enchaînant les unes les autres, s’identifiant avec toutes les branches du savoir humain, entraînent ceux qui veulent les élucider à étudier des choses dont ils ne pensaient pas avoir besoin ?
Et, du reste, est-ce que tout ce travail préparatoire auquel on voudrait nous condamner n’a pas été fait par nos prédécesseurs socialistes ? Est-ce que les bourgeois eux-mêmes ne travaillent pas à la démolition de leur société ? Est-ce que tous les ambitieux, radicaux, socialistes plus ou moins bon teint, ne s’acharnent pas à démontrer aux travailleurs que la société actuelle ne peut rien pour eux, qu’elle doit être changée.
Les anarchistes n’ont donc qu’à analyser cet énorme travail, à le coordonner, à en dégager l’essence.
Leur rôle se borne à démontrer que ce n’est pas en changeant les gouvernants que l’on guérira les maux dont on souffre, que ce n’est pas en modifiant seulement les rouages de l’organisme social que nous les empêcherons de produire les effets mauvais que les bourgeois désireux d’arriver au pouvoir s’entendent si bien à démontrer. Mais notre be-