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LA SOCIÉTÉ MOURANTE

société corrompue, ne donnent que des résultats contraires à ceux attendus, quand elles ne sont pas étouffées en germe, avant d’avoir pu être appliquées.

Parmi ces soldats convaincus d’une idée fixe nous pouvons en citer un, qui est typique par la conclusion que nous voulons en tirer : c’est M. G. Ville avec son système d’engrais chimiques.


Nous ne voulons pas entrer ici dans l’explication complète de ce système. Qu’il nous suffise de dire que, M. Ville, ayant fait l’analyse des plantes, a trouvé qu’elles étaient invariablement composées de quatorze éléments — toujours les mêmes dans chaque plante, mais variant en quantité dans chaque famille. — Analysant ensuite l’air et la terre, il a trouvé que la plante pouvait y trouver dix des éléments dont elle se compose, qu’il ne restait donc, à lui fournir, sous forme d’engrais, que les quatre autres éléments manquants et qui sont, la chaux, la potasse, le phosphore et l’azote, et il établit là-dessus toute une série d’engrais chimiques basés sur les terrains à cultiver, sur la plante à produire.

Citant des chiffres, montrant des résultats, il démontre qu’en l’état des connaissances actuelles, on peut — avec une dépense moindre d’engrais, comparativement au fumier — faire rendre de quatre à cinq fois plus au même terrain, élever beaucoup plus de bétail, tout en employant beau-