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ET L’ANARCHIE

adopter une nouvelle invention : les exploiteurs étant mis en demeure de perdre leurs bénéfices ou rompre avec la routine, l’effet sera d’accélérer la marche des événements et d’avancer cette Révolution Sociale que nous sentons proche. Or, comme cette révolution est inévitable, nous ne voulons pas être surpris par elle, nous voulons être prêts à en profiter, au mieux de nos idées, lorsqu’elle se présentera. Nous cherchons à faire comprendre aux travailleurs qu’ils n’ont rien à gagner à ces amusettes et que la Société n’est transformable qu’à condition de détruire les institutions qui la régissent.


Oh ! l’organisation de cette Société d’exploitation, qui nous écrase, est trop bien combinée ; il ne suffit pas de modifier ses rouages, d’améliorer sa manière de procéder, pour croire que l’on en va changer les effets. Nous l’avons vu, toute amélioration nouvelle, tout perfectionnement apporté à son outillage se tourne immédiatement contre ceux qui travaillent, en devenant un moyen d’exploitation pour ceux qui se sont érigés en maîtres de la richesse sociale. Si vous voulez que le progrès profite à tous, si vous voulez que le travailleur arrive à s’émanciper, commencez par détruire la cause des effets que vous voulez supprimer.

La misère des travailleurs provient de ce qu’ils sont forcés de produire pour une foule de parasites

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