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ET L’ANARCHIE

cours à l’emploi, en grand, des machines qui rendent superflus les ouvriers habiles, et chaque jour nous démontre que nous pouvons produire beaucoup plus qu’avec l’ancienne méthode. » … « La loi de fabrique, (loi des neuf heures) a eu pour effet de pousser à l’introduction des machines. »

À la page 180 du même livre : « Bien que les inspecteurs de fabrique ne se lassent pas, et avec grande raison, de faire ressortir les résultats favorables de la législation de 1844 et de 1850, ils sont néanmoins forcés d’avouer que le raccourcissement de la journée a déjà provoqué une condensation de travail qui attaque la santé de l’ouvrier et, par conséquent, sa force productive elle-même. »

« Dans la plupart des fabriques de coton, de soie, etc., l’état de surexcitation qu’exige le travail aux machines, dont le mouvement a été extraordinairement accéléré dans les dernières années, paraît être une des causes de la mortalité excessive par suite des affections pulmonaires que le docteur Grennhown a signalées dans son dernier et admirable rapport. Il n’y a pas le moindre doute que la tendance du Capital à se rattraper sur l’intensification systématique du travail (dès que la prolongation de la journée lui est interdite par la loi), et à transformer chaque perfectionnement du système mécanique en un nouveau moyen d’exploitation, doit conduire à un point où une nouvelle diminution des heures de travail deviendra inévitable. »