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ET L’ANARCHIE

ni celui des Incas ; à l’arrivée des Espagnols, ces empires étaient en pleine décadence. C’est même pour cela qu’ils n’ont pas pu résister. Les Hurons, les Iroquois se sont défendus avec une énergie bien autrement grande que les Aztèques et les Péruviens.


On pourrait penser que, pour prouver l’antiquité égale des races, il resterait un dernier moyen, celui de faire des fouilles dans les terrains non encore explorés et de comparer l’âge des squelettes que l’on trouverait certainement, mais le moyen est illusoire : il n’existe aucun moyen possible pour établir la concordance exacte de la formation des terrains dans les diverses parties du monde. Comment donc établir la concordance parfaite entre les restes découverts dans les diverses régions ?

En résumé, cette question d’égale antiquité des races est une question insoluble et sans aucune valeur pour résoudre le problème de l’égalité virtuelle. A-t-elle la moindre importance pour ceux qui font dériver tout progrès de l’influence incessamment changeante des milieux ?


« Les peuples arriérés habitent généralement les pays les plus favorisés », affirmait, dans un de ses cours sur l’anthropologie zoologique à l’école d’anthropologie, M. le professeur G. Hervé, un des partisans de l’infériorité des races. — Cette affirmation serait à prouver ! Peut-on le dire des Eskimaux ? ou des

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