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V

LA RÉVOLUTION FILLE DE L’ÉVOLUTION


Nous avons vu, dans ce qui précède, que la Révolution suit l’Évolution. En effet, il n’y a pas de hiatus entre hier et aujourd’hui, demain est le fils de la veille ; la société que nous désirons ne pourra donc s’établir d’une seule pièce. Elle ne pourra être que ce que les événements antérieurs auront préparé. C’est pourquoi nous ne devons pas attendre la Révolution pour vivre notre idéal, et que nous cherchons, selon nos moyens, à adapter nos actes à notre manière de penser.

Il est acquis, pour nous, que les réformes octroyées par la bourgeoisie ne peuvent amener l’affranchissement des travailleurs. Nous avons développé cette façon de penser dans un autre travail[1], inutile d’y revenir ici. Tant que l’on n’aura pas fait table rase des institutions qui entravent le libre développement

  1. La Société Mourante et l’Anarchie.