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frères des nations environnantes pratiquent la même opération hygiénique ; il faut qu’ils sachent enfin abjurer les haines idiotes dans lesquelles on les a bercés et se décident à rayer ces lignes fictives, dont on les a entourés pour les isoler les uns des autres et qui n’existent réellement que sur le papier.

La Révolution doit être internationale, c’est ce dont doivent bien se convaincre ceux qui rêvent la transformation de la propriété. Pacifique ou violente ; réorganisation autoritaire ou libertaire, la nouvelle société sera, de suite, en butte aux attaques des ploutocraties environnantes, si réellement, les intérêts bourgeois se trouvent lésés par le nouvel état de choses.

Aujourd’hui, il est de mode de se dire internationaliste. Tous les socialistes le sont, les économistes le sont, nombre de bourgeois le sont…. en paroles ! Comment donc, « Vive l’Internationale, monsieur ! »

Les peuples sont pour nous
Des frères (ter).

Une chanson de P. Dupont le chante depuis 48.

Les peuples sont pour nous des frères, mais tous ces internationaux enthousiastes, y compris nombre de socialistes, il ne faut pas beaucoup les gratter pour y retrouver le chauvin, et leur internationalisme n’aurait pas grand mal à s’accommoder d’une conquête. — Oh ! tout simplement pour faire le bonheur des conquis !… Ils sont nos frères !… tout en les regardant avec ce petit air de condescendance, que l’on a lorsqu’on regarde des individus que l’on considère comme inférieurs à soi.

Cet internationalisme-là n’est qu’une parade, les