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chure de Lanessan, l’Association dans la lutte[1]. La loi de solidarité est donc pour nous un fait acquis, nous nous bornerons à démontrer ce qu’elle pourrait accomplir, si elle était appliquée et pratiquée dans les relations sociales et individuelles, dans toute son extension.

Il y a un autre ouvrage à consulter pour se rendre compte des gaspillages qu’entraîne la mauvaise organisation sociale, c’est le livre de M. Novicow : Les Gaspillages dans les sociétés modernes[2]. L’auteur s’y place au point de vue économiste et capitaliste ; ses chiffres tiennent plus ou moins de la fantaisie, et il ne considère les pertes qu’au point de vue capitaliste, ce qui est un mauvais point de vue pour juger toute leur étendue. Mais tel quel, le livre est bon à consulter, les aveux excellents à retenir.


L’antagonisme individuel, règle des sociétés actuelles ; le chacun pour soi, des organisations capitalistes, ont amené une méconnaissance complète des vraies conditions de la richesse. La vraie richesse, certains économistes l’ont dit — j’ignore si ce sont eux qui l’ont trouvé — c’est l’adaptation de plus en plus parfaite de la planète à nos besoins. Or, au lieu de chercher à adapter la planète à nos besoins, chacun a cherché à s’accaparer le travail produit par les autres, à user d’un bénéfice momentané, mais qui détériorait la richesse sociale dans ses conséquences.

Ainsi, l’appropriation individuelle a fait que quelques-uns ont trouvé avantage d’abattre les forêts qui

  1. Chez Douin, rue de l’Odéon.
  2. Un vol., chez Alcan, 108, boulevard Saint-Germain.