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tion et autres besoins, a trouvé le moyen d’en diriger la production au mieux de ses intérêts, ainsi que celle des végétaux qui servent à leur alimentation et à la sienne.

Même pour les espèces sauvages, qu’on n’a pu domestiquer, si tous les hommes savaient solidariser leurs efforts, au lieu de se faire la guerre, ils pourraient leur créer des conditions d’existence qui en favoriseraient le développement d’une façon rationnelle et tout à fait conforme aux intérêts de l’humanité entière.


Si la terre ne produit pas assez pour assurer l’existence de la population qui la couvre — assertion fort contestable, mais que nous acceptons, car elle n’infirme en rien l’argumentation qui suit — elle est toute prête à fournir au delà de ce que nous pourrons consommer. Que faudrait-il pour cela ? organiser une société où la richesse des uns n’engendrerait pas la pauvreté des autres, une société où les individus auraient intérêt à s’aider mutuellement au lieu de se combattre.

Nous avons vu que l’aide mutuelle était une des lois naturelles qui guident l’évolution de toutes les espèces, notre travail n’étant pas un ouvrage d’histoire naturelle ni d’anthropologie, on comprendra que nous ne citions pas tous les faits qui appuient cette thèse ; nous renvoyons le lecteur aux divers articles que notre ami Kropotkine a publiés dans la Société Nouvelle, reproduits dans le Supplément de la Révolte, sous le titre générique d’Appui mutuel[1] et à la bro-

  1. Devant paraître prochainement en volume.