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sanité et de violence irraisonnée aux anarchistes que tous les imbéciles, dont la conviction ne se fait que d’après la lecture de leur journal, acceptèrent comme vérités ce fatras de mensonges et ne virent dans les anarchistes, qu’une bande de forcenés qui ne savaient pas ce qu’ils voulaient.

Nous n’avons pas à juger ceux qui agirent et dont plusieurs payèrent de leur vie et de leur liberté, leur erreur s’ils se trompèrent. — Ils sont à saluer profondément, ceux qui sacrifient leur vie à leur façon de concevoir les choses. — Mais nous devons avouer que certains actes maladroits, certaines violences hors propos, contribuèrent à ancrer cette opinion. Mais la crânerie, le désintéressement de ceux qui furent pris dans la lutte et dont plusieurs sont morts au bagne et à l’échafaud, forcèrent ceux qui pensent à étudier des idées capables d’engendrer des dévouements semblables, pendant que les satisfaits de l’ordre actuel les couvraient d’ordure.

Pour ces ventrus, tout anarchiste n’est qu’un être haineux, envieux, voulant bien vivre et ne pas travailler. Est-ce bien à ces repus, de venir nous parler d’appétits et de convoitise ? Eux qui se sont gardé toutes les jouissances de la vie ; eux que la satiété a dégoûtés de toutes les jouissances naturelles qu’ils n’en ont plus en effet, aucun appétit…

Saouls et blasés, ils en sont réduits à chercher des jouissances dans des passions anormales, dans des raffinements contre nature… Pauvres gens !


Les anarchistes se sont répandus en écrits, en paroles pour expliquer leur idéal, et les pourquoi de cet idéal. Nous espérons, par ce volume, avoir apporté