plus puissante, bien plus efficace que toutes vos lois répressives. La solidarité resserrant tous les liens sociaux, ceux-ci ne se formant que d’après les affinités, tout individu qui chercherait à nuire à un membre de la société, se verrait immédiatement réprouvé par son milieu, car chaque individu comprendrait que s’il laissait s’accomplir un acte d’injustice sans le dévoiler, ce serait laisser la porte ouverte à d’autres dont il pourrait avoir à souffrir plus tard. L’agresseur conspué et mis au ban des relations, sentant que la vie lui serait impossible, serait plus amendé que par un emprisonnement dans un milieu qui le corrompt au contraire davantage, et cette crainte l’empêcherait d’accomplir l’injustice qu’il méditerait.
La disparition des délits n’est donc pas dans l’organisation d’un appareil formidable de répression, mais dans une meilleure organisation sociale, par l’éducation des individus, et l’évolution de la morale.