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peuvent apporter à l’élément principal, et entre eux ; et alors là, seulement, on peut espérer avoir des conclusions à peu près certaines.

Nos savants en question, heureux de trouver un fait qui appuyât leur théorie, n’ont oublié qu’une chose, c’est que si le poids eût été tout, s’il eût été seul à entrer en ligne de compte, la baleine et l’éléphant seraient les êtres les plus intelligents qui existent, leur cerveau dépassant, certainement, celui de l’homme.

Mais le poids n’est pas seul à coopérer à la richesse du cerveau, certains l’ont compris. Il faut tenir compte de ses rapports avec la taille, avec le poids total du corps. Le cerveau est composé de cellules pensantes, mais aussi de cellules nerveuses dont la seule fonction est d’actionner les différents muscles. Plus la masse est pesante à mouvoir, plus ces dernières sont nombreuses et volumineuses, et leur masse n’a rien à voir avec l’intelligence.

Il y a, ensuite, la richesse des circonvolutions qui a autant, sinon plus de valeur que le poids ; la composition chimique est une autre valeur dont il faut | tenir compte. Une différence de structure des cellules peut modifier le fonctionnement du cerveau, et, enfin, il y a, à prendre en considération les conditions de nutrition qui, selon que l’afflux du sang s’opère, plus ou moins régulièrement, d’une façon plus ou moins active, ralentit ou accélère l’activité cérébrale.

Et, dernière raison, il ne suffit pas d’avoir un cerveau bien doué, faut-il encore lui donner de l’exercice par l’éducation. Or, pour la femme, comme pour le travailleur, on les a toujours maintenus dans une infériorité d’éducation, sous prétexte que celle que j