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que l’embarras du choix dans la recherche de ses relations.

On nous répondra que ce sont des hypothèses ! Nous l’avons dit : en parlant de l’avenir, nous ne pouvons faire que des hypothèses. Et la science, la science elle-même, qui prétend ne marcher que par l’expérimentation, ne doit-elle pas toutes ses découvertes à des hypothèses que venaient ensuite confirmer l’expérience et le calcul ?


Aussi facilement doivent se résoudre les questions d’intérêt général. Dans la société actuelle, il n’en est pas autrement pour la plupart. De plus en plus, on apprend à se passer du concours de l’État. Ceux qui en prennent l’initiative, en font une machine à spéculation, mais elle n’en reste pas moins au fond, une œuvre de l’initiative individuelle.

Les financiers qui prennent en mains l’affaire, s’ils ne veulent, ou ne peuvent y engager leurs propres capitaux, font appel aux souscriptions volontaires, que des individus alléchés par l’appât de dividendes et d’intérêts respectables s’empressent de couvrir lorsque la chose leur paraît sûre, acceptant ainsi les risques qui découlent nécessairement de toute entreprise financière dont on ne connaît que ce que les promoteurs en veulent bien dire.

Inutile d’ajouter que, dans la société actuelle, ne voient ainsi le jour, que les entreprises qui peuvent fournir aux capitalistes un moyen nouveau d’exploitation, les considérations d’intérêt général, n’étant pas un moyen assez puissant pour faire sortir, seules, les capitaux de chez ceux qui les possèdent. Pourtant, on voit, parfois, des souscriptions s’ouvrir et se cou-