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II

LA RÉVOLUTION ET LE DARWINISME


Lorsque Darwin formula ses théories sur « l’évolution », tous les savants officiels, ne voyant que la mise bas du dogme religieux de la création divine, s’empressèrent de le conspuer. Ils avaient déjà étouffé Lamarck, mais cette fois, l’idée avait progressé, les esprits étaient préparés, l’idée de l’évolution résista à leurs attaques et fît son entrée dans le monde scientifique.

Par contre, dans certains milieux, on crut y trouver la justification du régime politique actuel, la condamnation des révolutions du prolétariat, la justification de l’exploitation qu’il subit, et on s’empressa d’accommoder la « lutte pour l’existence », la « sélection » et « l’évolution » à de telles sauces que le savant anglais ne dut, certainement, plus reconnaître son idée, dans la poupée que l’on avait ainsi habillée.

S’emparant des théories émises par le continuateur des Lamarck, des Goethe et des Diderot, la tourbe