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XVII

LES SERVICES PUBLICS


Pour justifier la nécessité d’un système de répartition dans la société future, on s’est basé sur cet argument : l’impossibilité de produire suffisamment pour permettre à chacun au lendemain de la révolution de puiser dans les produits à sa convenance.

Il n’y a pas besoin de se perdre en longs travaux de recherches de statistique pour répondre à cette crainte. Dans le troisième chapitre de ce travail, nous avons, il nous semble, énuméré assez de causes de dilapidations dans la société actuelle, assez démontré que la misère dont souffrent les travailleurs n’est produite que par l’excès d’abondance, pour qu’il nous suffise ici de le rappeler pour mémoire.

Dans la société actuelle, le travail productif est considéré, sinon comme déshonorant, du moins comme quelque chose de pas trop bien « porté » puisqu’on qualifie de « classes inférieures », ceux qui sont astreints à cette besogne. L’idéal offert au-