vaient eux-mêmes. Elle a fait ainsi une révolution de classe. Nous, nous voulons l’affranchissement de l’individu, sans distinction de classe, c’est pourquoi nous voulons arracher la propriété à la classe qui la détient pour la mettre à la disposition de tous, sans exception, pour que chacun puisse y trouver la facilité de développer ses propres facultés.
Et si, pour accomplir cette transformation, nous avons recours à la force, loin de faire acte d’autorité, comme cela a bêtement été dit, nous faisons, au contraire, acte de liberté, en brisant les chaînes qui nous entravent.
Un autre argument en faveur de l’autonomie des groupes et des individus, dans une société vraiment basée sur la solidarisation des efforts et des intérêts de tous, c’est que l’idée humaine progresse sans cesse, tandis que l’individu, au contraire, arrivé à une période où s’arrête le développement de son cerveau, s’ankylose intellectuellement, et considère comme folies les idées neuves professées par de plus jeunes que lui.
Est-ce que, par exemple, les idées de 48, ne nous paraissent pas, aujourd’hui, des plus anodines, pour ne pas dire des plus rétrogrades ? Et les quelques survivants de cette époque qui, jadis, passaient pour des exaltés, dans quel camp les trouve-t-on aujourd’hui ?
Sans remonter aussi haut, se battrait-on, aujourd’hui, pour les seules idées ayant cours en 71 : indépendance communale, socialisme non défini ? — Qu’avons-nous vu au retour des amnistiés qui, par le fait de la déportation, se sont trouvés séparés du