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années avant de découvrir Vulcain et trouva la juste récompense (?!) de ses travaux dans la décoration de la Légion d’honneur, si bien méritée par sa persévérance.

» Tous les observateurs d’étoiles filantes, Coulvier-Gravier en tête, ceux qui ont étudié les comètes comme Pingre, qui les ont découvertes comme Biéla, Pons, ont vu leur nom attaché à la découverte qu’ils avaient faite, et la science a conservé à tout jamais leur mémoire.

» Mais le plus beau trait nous est fourni par un obscur conseiller d’État de Dessau, Schwabe, qui, pendant trente années, continua d’envoyer ses observations des taches du soleil au journal de Schumacher. Pendant tout ce temps, il ne reçut jamais un encouragement, car le monde scientifique jugeait ses travaux inutiles. Ce n’est que vers la fin de sa vie qu’un revirement complet s’opéra dans l’esprit des astronomes et que l’immense quantité d’observations qu’il avait accumulées fut estimée à sa valeur.

» Et combien d’amateurs ne figurent pas sur cette liste déjà longue dont les travaux sont connus. »

(G. Dallet. Les Merveilles du Ciel, pp. 343-345.)


Tous ceux qui ont véritablement poussé au progrès, tous ceux qui ont apporté des idées nouvelles, ont dû, la plupart du temps, non seulement lutter contre ceux qui étaient arrivés, mais aussi lutter pour vivre. Frauenhofer, l’inventeur de l’analyse spectrale, était opticien. Actuellement, encore, la science officielle — en France — use ses dernières forces contre la théorie de l’évolution. Ceux qui ne peuvent plus la nier, la torturent pour lui faire dire les choses