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correspondantes à des relations externes différentes de celles auxquelles vous l’avez d’abord soumis. Vous vous apercevrez alors que c’est un homme intelligent, mais dans une autre sphère que la vôtre. Il vous sera permis de supposer que votre sphère intellectuelle est plus élevée, plus importante que la sienne, que vos relations internes correspondent à des relations externes plus nombreuses, plus générales, plus complexes, plus étendues. Et il pourra arriver que cette supposition, que l’on manque rarement de faire en pareil cas, soit conforme à la réalité. »

(Cours à l’École d’Anthropologie de 93.)


Ce qui fait beugler les défenseurs de l’ordre social actuel, lorsque nous réclamons l’égalité pour tous, c’est de comprendre qu’ils ne pourront user de leurs capitaux pour se débarrasser sur les autres du soin des travaux qu’ils jugent inférieurs.

« L’homme intelligent », disent-ils, « étant, naturellement, au-dessus de celui qui ne l’est pas, il faut que les « intelligences supérieures » soient à même de trouver une plus grande somme de jouissances, puisque, par leurs travaux, elles sont plus utiles à la société. La brute, de par son infériorité même, est condamnée à servir de tous temps. Vouloir la comparer aux hommes de génie c’est vouloir opprimer l’intelligence ! C’est le règne des médiocrités que vous voulez ! »

Comme médiocrités, nous croyons qu’il serait bien difficile, en cela, d’égaler le suffrage universel, pour les porter au pinacle, inutile donc d’y insister.

Rien qu’en nous plaçant au point de vue stricte-