Page:Grave - La Grande Famille.djvu/97

Cette page a été validée par deux contributeurs.

par l’impéritie et la lâcheté des hommes de la Défense Nationale qui préférèrent subir les conditions du vainqueur étranger que compter avec une population armée, mais il croyait aussi en une république juste, apportant à tous le bien-être, la liberté et l’égalité. Ce que s’étaient refusés à réaliser les hommes du pouvoir déchu, les hommes du pouvoir nouveau allaient l’accomplir !

Par exemple, il aurait été bien embarrassé de dire quelles étaient les mesures qui provoqueraient cette transformation ! De plus âgés que lui n’en savaient pas davantage à ce sujet. On avait la Commune, le reste découlerait de soi.

Quel enthousiasme, quelle effervescence ! avait suscités la prise du pouvoir par les hommes du Comité Central. Les conservateurs se terraient, ne sachant ce qu’il allait en advenir de leurs privilèges. Les petits boutiquiers, les petits industriels, les petits bourgeois, toute cette masse flottante qui sera toujours avec le succès, était, elle aussi, prise d’une ardeur de progrès qui lui aurait fait accepter, à ce moment, les mesures les plus révolutionnaires.

Pendant les huit jours qui suivirent le 18 mars, les bataillons, au complet, se réunissaient, sur l’initiative de on ne savait qui, à leur lieu de rendez-vous habituel, pour attendre, du Comité Cen-