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nérale, il était patriote, s’enthousiasmait aux déclamations de l’époque, et s’inscrivait comme volontaire dans un des nombreux corps francs dont les projets d’organisation restèrent enfouis dans les cartons.

Il aurait voulu courir aux avant-postes, faire le coup de feu, chasser le Prussien, et il demandait à son père de le faire enrôler dans une des compagnies de marche de son bataillon, puisque la formation du corps où il s’était fait inscrire n’avançait pas.

Mais le gouvernement ayant fait appel aux ouvriers cordonniers, pour la fabrication de la chaussure, le père Caragut quoique patriote et républicain, trouva qu’il était plus profitable de faire de la chaussure que d’aller tirer des coups de fusil aux avant-postes, et le travail ayant donné pendant toute la période du siège, Caragut jeune dut se contenter du tranchet pour toute arme, ce qui ne l’empêcha pas de suivre avidement tous les événements et d’être de cœur avec les manifestants du 31 octobre et du 22 janvier.

Lorsqu’arriva la Commune, il crut à l’avènement de la révolution sociale, à la réalisation de l’idéal populaire.

Le point de départ avait été, pour lui comme pour les autres communards, la colère provoquée