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bon tour à Caragut qui souriait encore en lui-même de la tête que devait avoir le lieutenant.

Le capitaine recommanda encore une fois aux sous-officiers de jeter un dernier coup d’œil sur l’installation des hommes, afin de s’assurer que tout était en place, ce qu’ils firent ; mais trop affairés pour rien voir, pendant que le capitaine, raide comme un piquet, allait se poster près de la porte, en attendant l’arrivée du général.

Sitôt qu’il l’aperçut, un cri retentit : « À vos rangs !… Fixe ! » qui immobilisa tout le monde, chacun au pied de son lit.


Le Grand Manitou, suivi de tout son état-major : le colonel, le lieutenant-colonel, le major, le commandant du bataillon, Rousset, l’adjudant-major, Raillard, des médecins, des intendants, etc., passa d’abord devant quelques lits, se contentant de jeter un coup d’œil sommaire. Il s’arrêta ensuite, devant un des soldats auquel il adressa quelques questions insignifiantes, éplucha son installation, ajouta deux ou trois observations, et continua sa route.

Arrivé devant un autre, il lui fit déboutonner sa vareuse pour s’assurer qu’il avait bien ses bretelles et les deux tours réglementaires à sa cravate. S’apercevant que son voisin avait boutonné sa va-