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quoi occuper les hommes, on avait annoncé une « corvée de quartier générale ». Et en attendant qu’on les rappelât, ils s’étaient disséminés dans les chambres ; les uns, comme Caragut, allongés sur leur lit, occupés à remuer les souvenirs gais ou tristes de leur existence, la plus grande partie ne pensant à rien ou racontant les vieilles histoires, reprenant les papotages, idioties courantes du métier.

La corvée annoncée pour trois heures, amena, à l’heure dite, tout le monde dans la cour.

L’ordre était formel : corvée de quartier générale, — mais comme on n’avait pas défini quel travail il y aurait à faire, l’officier et les sous-officiers de semaine étaient très embarrassés de distribuer les hommes et de les occuper.

On se décida, en fin de compte, à les envoyer par petits groupes de quatre ou cinq dans la cour du quartier pour la nettoyer des cailloux, débris de papier, feuilles mortes, brindilles et autres détritus.

Seulement, comme il n’y avait pour les enlever, ni balais, ni pelles, ni brouettes, chaque homme devait les ramasser avec les mains et en former des tas au milieu de la cour.

Et les douze cents hommes qui formaient approximativement l’effectif de Pontanezen, déam-