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rouge, que l’on est accoutumé de voir aux marins de la première république, sur les gravures de l’époque et du plus pittoresque effet.

Les femmes avaient des costumes d’un aussi agréable aspect. Des corsages aux couleurs tendres, agrémentés de broderies où la soie jaune étalait sa note dominante. Leurs coiffures de tulle et de dentelle, rappelaient les coiffures du moyen-âge ; quelques-unes se rapprochant du hennin du temps d’Isabeau de Bavière.

Cela était propre, coquet, gracieux, et donnait une tout autre tournure à ceux qui les portaient.

Nos promeneurs s’approchaient de Plougastel, ils savaient que c’était le costume de la localité qu’ils avaient sous les yeux, le connaissant déjà, pour l’avoir vu à quelques pêcheurs qui viennent parfois jusqu’à Brest vendre le produit de leur pêche, ou bien — lors de la saison — apporter de ces fraises excellentes et bon marché, que la localité produit en abondance.

Ils ne tardèrent pas à faire leur entrée dans le bourg.

Après avoir tourné autour du calvaire, visité l’église, parcouru le cimetière, vaqué un peu par les rues, ils entrèrent chez un débitant où ils se firent servir chacun une tasse de lait qu’ils dégustèrent