tien, etc., les faisceaux formés, les tentes dressées pour donner l’illusion d’un campement sérieux, les escouades s’organisèrent pour préparer les cuisines, faire la soupe, pendant que des corvées étaient commandées pour aller au bois et à l’eau.
La représentation devait être complète : on avait distribué des cartouches à blanc ; après la soupe on allait commencer le combat ; le bataillon de Pontanezen serait attaqué par le détachement de Brest, qui se replierait ensuite en tâchant de gagner la ville par une route désignée, à l’avance, aux officiers.
Pour éviter la confusion, les hommes de Brest qui devaient, en cette occasion, représenter « l’ennemi », portaient le képi entouré d’un mouchoir. Tout était combiné, pesé, discuté, tout était prévu et réglé, les officiers allaient avoir le champ libre pour développer leurs talents de stratégistes, faire valoir leurs qualités de tacticiens, montrer la sûreté de leur coup d’œil et de leur sang-froid ! en un mot, faire acte d’initiative… dans le cadre qui leur était assigné, l’imprévu étant, à l’avance, considéré comme non-advenu.
Pour que le simulacre de guerre que l’on fait exécuter aux soldats ait une valeur quelconque, on devrait, cela est évident, laisser aux officiers la