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VIII


Il était près de neuf heures quand le bataillon de Pontanezen arriva sur une prairie encadrée, d’un côté par la route de Landivisiau, et plantée, sur les autres, d’une rangée de ces chênes rabougris qui forment ordinairement la clôture des propriétés en Bretagne.

Le bataillon était en route depuis six heures du matin. Aussitôt le réveil, le café pris, on avait sonné le rappel, formé les compagnies en ordre de bataille, et le détachement était parti pour s’exercer à la petite guerre.

Comme il s’agissait d’imiter un véritable service en campagne, des vivres avaient été distribués ; on devait faire la soupe sur le terrain, à la halte.

Donc, aussitôt arrêté, le bataillon ayant été divisé en petits postes d’avant-garde, grand’-garde, sou-