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La pluie avait cessé, on sonnait pour le gymnase. Tout le monde se précipita dehors.

Comme les compagnies ne pouvaient toutes à la fois s’exercer au trapèze, anneaux, barres fixes ou parallèles, elles furent désignées pour y aller séparément, pendant qu’aux autres on faisait exécuter des exercices d’assouplissement, ou les premières leçons de la boxe, canne ou escrime : la 28e fut envoyée au gymnase.

Le gymnase était près du mur d’enceinte, dans un coin du quartier, près les bureaux du commandant.

Quand la 28e fut arrivée, on la distribua par pelotons à chacun des agrès et chaque homme dut, selon l’endroit où il se trouvait, s’escrimer à opérer le renversement, le rétablissement, sauter les barres ou le cheval, traverser le portique ou grimper après les mâts.

Près du passe-rivière, s’étaient réunis Bracquel, Balan, Bouzillon, se promettant de s’amuser aux plongeons des maladroits.

Le passe-rivière se compose de quatre mâts plantés en carrés, et longs de 12 à 15 mètres, selon l’importance du gymnase : un fossé rempli d’eau est creusé entre les mâts, et se termine d’un côté par un tas de sable destiné à amortir les