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porte-monnaie où, en plus de l’argent qu’ils lui avaient donné, se trouvait une pièce de vingt francs dont ils s’emparèrent.

Après quoi, ils s’étaient tous rhabillés, Rosalie était revenue à elle, grâce à une cruche d’eau froide que Leboudy lui avait versée dessus, dans le lit. Puis on était allé finir la soirée dans les « maisons » de la rue des « Coups de Trique ».

Vrai ! la farce était si drôle qu’il en avait encore les larmes aux yeux en la racontant. Bouzillon, Bracquel, Balan, Luguet, s’en tenaient les côtes de cette aventure épatante ! Farceur de Loiseau, va ! il n’y avait que lui pour en trouver de pareilles !

— Pet ! pet ! Y a du pet ! fit l’un des guetteurs en survenant. V’là le capiston qui s’amène.

Loiseau et les autres sergents ou caporaux qui étaient venus entendre l’histoire, filèrent à leurs sections respectives, pendant que Bouzillon empoignant une théorie se mit à dire :

— « La discipline étant la force principale des armées, l’inférieur doit respect et obéissance à ses supérieurs »…

— C’est égal, murmura Caragut, à l’oreille de Mahuret, les écrivains qui font de l’armée, le réceptacle de toutes les vertus, auraient besoin de tirer cinq ans de service pour apprendre quelle école de saligauds elle est…