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artilleurs raconta qu’on les avait fourrés à la salle de police parce qu’un de leurs brigadiers ayant perdu son « bancal », il ne pouvait remettre la main dessus.

— Le brigadier, continua-t-il, affirme que le bancal ayant disparu de la chambrée, il n’y a que nous qui puissions l’avoir caché.

On veut nous faire dire où nous l’avons mis, nous n’en savons rien. S’il l’a perdu, qu’il le cherche ! Bien sûr que je ne l’ai pas dans ma poche, son bancal.

Si nous l’avions caché, nous ne serions pas assez bêtes pour l’aller dire.

Le capitaine n’ayant pu rien tirer de personne, nous a fait mettre tous les quatre à la salle de police comme étant les plus soupçonnés, jurant qu’il nous y tiendrait tant que l’on n’aurait pas retrouvé le sabre du brigadier.

C’est égal, continua-t-il goguenard, c’est vraiment pas chouette, tout de même, c’est pas des coups à faire ! Dis donc, Coursol, si c’est toi qui l’as, le sabre au brigadier, tu devrais le dire, au moins.

— Il est dans le « siau », son sabre, il trempe.

— Moi, tu comprends, reprit le narrateur que ses camarades désignaient sous le nom de l’Araignée, je m’en fous. Dans onze jours, je me trotte ;