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l’opoponax. Marchadier, ajouta-t-il, en s’adressant à un de ses camarades, ôte tes bottes, tu les lui feras respirer en guise de sels.

— Tais donc ta gueule, eh ! empoté ! fit un des arrivants, c’est parce que t’as ôté les tiennes que ça foisonne ici.

— Faites donc pas tant de pet : vous allez nous attirer l’adjudant par ici, reprit un autre. Laisse-moi voir plutôt si j’ai toujours mon tabac, nous en grillerons une. Ote-toi, l’artilleur, que je grimpe à mon armoire.

Et ayant fait déranger un des artilleurs, il grimpa par une poutre jusqu’au toit, où, ayant enlevé une tuile, il tira un paquet de tabac, un cahier de papier et des allumettes.

— Tu comprends, fit-il, dans la journée j’ai vu les portes ouvertes et suis venu cacher ma petite provision. Qui en veut ?

Et le tabac ayant passé de main en main, chacun roulant sa cigarette, on fit connaissance avec les artilleurs.

Parmi eux se trouvait une grande frappe qui paraissait en être le boute en train et le chef accepté.

Il avait un bagout à démonter une portière ou un leader politique. C’était lui qui avait riposté à l’exclamation des arrivants.

La glace une fois rompue, le porte-parole des