de leurs forces, de lui faire la guerre jusqu’à ce qu’elle croule. On est jamais mieux servi que par soi-même.
« Que lorsque, au contraire, une idée leur paraît bonne, ils doivent y conformer leur conduite ; résister à ceux qui veulent les empêcher d’agir. De ne jamais attendre du bon plaisir de leurs maîtres l’autorisation de conformer leurs actes à leur pensée. Qu’ils ne chargent jamais personne de légiférer sur ce qu’ils doivent faire. Qu’ils agissent ! »
Et ils ajoutent : « Si la force du pouvoir vous écrase aujourd’hui ; si, malgré tout, l’autorité vous entrave dans votre évolution, il y a toujours une certaine marge pour la résistance. Et cette marge emplissez-la sans avoir peur de la dépasser.
Que la progression de vos actes dans votre entourage, dans votre milieu, infiltre peu à peu l’idée, jusqu’à ce qu’elle arrive à faire éclater le cercle qui vous enserre. »
Les socialistes, qui trouvent les individus trop ignorants pour savoir s’affranchir, contribuent, avec leur façon de procéder, à les entretenir dans l’ignorance, en leur faisant espérer un changement social par un coup de majorité parlementaire.
Ce n’est pas autour d’une idée qu’ils cherchent à les grouper, mais à les accrocher à la remorque d’individualités en qui ils les habituent à placer leur confiance.
En cherchant à élargir la conception des individus, en travaillant à susciter les initiatives, les énergies, les anarchistes contribuent à ce que cha-