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prit de suite, de la persévérance et de l’initiative, pour être menés à bien.

Jusqu’à présent, les orateurs anarchistes sont bien allés en province faire des conférences, mais, manquant de fonds, pour la plupart, ils ont dû se borner aux grands centres, où les camarades assez nombreux, pouvaient fournir aux frais de voyage et d’organisation ; où la population assez compacte permettait l’espoir de couvrir les frais.

De sorte que c’est toujours à peu près aux mêmes endroits qu’ils se rendaient, où c’était le moins utile, puisque, déjà, il y avait des camarades pour faire la besogne, tandis que c'est où ils sont isolés, trop dispersés pour faire de la besogne efficace, qu’il faudrait aller leur porter du renfort.

Un orateur avait eu autrefois l’idée de parcourir la France à bicyclette. Cela n’eut pas lieu, mais qui empêcherait de reprendre l’idée ?

Avec une bicyclette, les frais de voyage se bornent à peu de chose ; les frais d’entretien de la machine, une bagatelle. Quelques sous en poche pour se loger et dîner quand le voyageur serait forcé de s’arrêter à une étape où ne se rencontrerait pas de camarade pour l’héberger. Une petite somme, de temps à autre, pour du linge et des vêtements, et l’individu qui ferait cette besogne mènerait la vie la plus indépendante du monde, tout en travaillant à la diffusion de son idéal.

Mais, la plupart du temps, eu préparant bien son itinéraire, les camarades ne manqueraient pas, et pour l’héberger, et pour lui fournir les moyens de poursuivre son œuvre.

Il y a parmi les anarchistes, nombre de jeunes