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ducation — et ce dont nous avons le plus pressant besoin.


Un autre point de l’enseignement rationnel, c’est celui de la coéducation des sexes. Là-dessus encore nous n’en sommes pas les promoteurs, puisque l’ami Robin l’avait accompli avec d’assez heureux résultats pour que le système ait survécu à sa destitution.

Nous n’avons pas, du reste, la prétention d’avoir découvert l’Amérique. Nous savons que tout ce que nous pouvons dire, a été dit avant nous ; nous ramassons les idées éparses en essayant de les coordonner du mieux qu’il nous est possible. C’est encore une tâche assez belle.

Il y en a si peu qui en soient capables.

Donner aux filles et aux garçons l’habitude de se traiter en camarades, fera beaucoup plus pour l’émancipation de la femme que toutes les lois réclamées par les féministes. Beaucoup plus surtout, que tous les prétendus droits dont ils veulent lui faire cadeau et qui ne sont que des attrape-nigauds.

L’homme en sait quelque chose pour en avoir assez usé pour son propre compte.

En bas âge, filles et garçons restent confondus dans les même jeux. Mais, sitôt que commence à s’éveiller l’âge de raison, on les sépare et on les éduque à part, comme s’ils étaient d’espèces dissemblables, appelés à vivre d’une vie différente.

On ne leur dit pas, — mais cela ressort de toutes nos habitudes, de toute une littérature, de toutes les conversations, — que la femme est un gibier