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coopératives, dont le mouvement s’était séparé dès les débuts, mais où tendent à revenir quelques-uns, sentant qu’il y a quelque chose à faire.

4° Du côté de l’éducation, le souci d’enlever à l’éducation bourgeoise, qui les déforme, le cerveaux de nos enfants.

Et, 5° la propagande dans les campagnes, que l’on se plaint d’avoir trop négligée, et où il y aurait tant à faire.

Je passerai successivement en revue ces divers moyens ; mais, en dehors d’eux que de cas, dans la vie, où l’on peut agir et aider à la transformation des idées, des façons d’agir des autres, et changer ainsi les mœurs, ce qui est la plus grande révolution que l’on puisse faire.

Que de cas, où l’on pourrait réagir, et où l’on se laisse entraîner à faire « comme tout le monde, » parce qu’il faudrait « se faire remarquer, » entrer en lutte avec des parents, avec sa femme, qui sais —je.

Pouvons-nous espérer un changement total de la société, quand tant d’individus, convaincus ( !) qu’un tas de choses doivent disparaître, se laissent aller à les pratiquer cependant, par veulerie, indifférence ou intérêt ? Combien, par exemple, savent que le mariage légal est une institution absurde, ont admis que l’union des sexes, que la famille, doivent reposer sur la liberté la plus complète, consolidés seulement par l’amour, l’estime et l’affection. et ne savent pas encore se passer du maire ; vont même, parfois, jusqu’à se marier à l’église, font baptiser leurs enfants, et conduire leurs morts devant le prêtre ; tout simplement par veulerie, parce