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empêcher, un signe de servitude politique ou économique à détruire.

Et, pour cette lutte, on comprendra sans peine qu'il n'y ait pas d'ordres à attendre, aucune autorité centrale à consulter, mais seulement à agir partout où il y aura des individus soucieux de s'affranchir.

C'est partout à la fois, sur tous les points que devra s'étendre la lutte. Battue ici, triomphante plus loin, la révolution fera son chemin pour ne s'arrêter que lorsque la dernière tentative d'autorité aura été brisée, le dernier vertige d'exploitation détruit.

Ce travail ne peut être l'œuvre d'une population servile ou routinière ; ce ne peut être que l'oeuvre d'hommes dégagés de toute servitude, fortement imbus d'idées d'indépendance, conscients de leur force, sachant agir eux-mêmes.

Il est bien évident que lorsque je dis que l'initiative seule doit présider à la nouvelle tactique, je ne veux pas dire que ces efforts spontanés ne doivent pas ce concerter, se combiner. Si je repousse l'unité venant des chefs, d'un commandement d'en haut, je crois que la coordination peut sortir de l'entente des initiatives naissant du sein de la foule, et que c'est la seule efficace, car elle est la seule, si elle ne le fait pas toujours, qui puisse respecter l'initiative des dissidents.

Mais, cela est de toute évidence, pour vaincre, la prochaine révolution devra être internationale. Si