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s'opérer au milieu d'autres individus qui ont des droits égaux, il s'agit de savoir comment ce droit d'évoluer peut s'exercer sans porter préjudice aux droits qui l'entourent.

Nous nous révoltons déjà contre le droit que certains s'arrogent de nous exploiter, contre l'abus de la force qui nous contraint à un genre de vie que nous repoussons, il n'est donc pas indifférent de savoir comment des individus exerceront leur droit d'évoluer, pour ne pas retomber dans l'oppression et l'exploitation.

Or, le vol n'est qu'un déplacement de la propriété, c'est le moyen, pour le parasite, de vivre à rien faire aux dépens de celui qui produit.

Quand des individus s'arrogèrent le droit exclusif sur certaines choses, au détriment de leurs semblables, ce fut l'origine du vol. Et depuis, il a été se développant avec l'état social.

Il y a des vols approuvés par les codes, d'autres qu'ils punissent, mais la vérité est que le vol règne du haut en bas de l'échelle sociale, et que la société ne se maintient que par lui. Le voleur justifie l'existence du policier, du gendarme, des avocats, de l'avoué, du juge, et de celui qui fabrique les lois. Si le voleur n'existait pas, notre société l'inventerait pour la justification de ses moyens de répression. Nous devons donc lui laisser ses moyens.

Si donc, nous nous plaçons au point de vue du droit exclusif qu'a l'individu de vivre, il peut voler, cela est son droit, si l'état social, l'y force