Page:Grave - L’Anarchie, son but, ses moyens.djvu/166

Cette page n’a pas encore été corrigée

que cela arrondit élégamment une phrase ; le panamiste chéquard qui vend son vote ; le financier qui négoce les conventions scélérates, le folliculaire qui fait campagne pour livrer la Banque de France à Rotschild ; la tourbe de députés faméliques qui, pour voyager à l'œil, pour fournir à leurs femmes et maîtresses un train de maison luxueux, bazardent leurs votes et les fonctions publiques ; ceux qui les dénoncent ; tous, tous, contribuent à faire des révoltés, tous travaillent à ajouter un brin de fil à la mèche au couteau qui s'aiguise dans l'ombre.

Si pour notre part, nous ne nous reconnaissons pas le droit, dans notre propagande, de conseiller la violence à qui que ce soit, estiment que les actes ne se prêchent que d'exemples, il est bien évident pourtant, que ce que nous cherchons à faire comprendre aux individus, ce n'est ni la résignation, ni l'inertie, ni la confiance aux promesses des endormeurs, qui n'apporteront aucune améliorations à leur sort ; que ce n'est pas de s'aplatir devant les oppresseurs qui les amènera à être plus modérés dans leur exploitation.

Tout en ne faisant que constater un état de choses dont chacun reste libre d'en tirer les conclusions conformes à son tempérament, à sa façon de raisonner, il est évident que, nous aussi, n'en avons pas moins une part de responsabilité dans tout acte de révolte qui s'accomplit. Nous ne cherchons pas à la décliner, mais que chacun endosse la sienne.

Ce sont des tombereaux de volumes — les supplé