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Si un gouvernement, ou une administration — certains socialistes prétendent que leur gouvernement ne serait qu’administratif — doit édicter des mesures générales, il lui faudra une force pour les faire respecter. S’il n’a pas de force coercitive, il est inutile.

Et alors, ne voulant pas de gouvernement dans la société que nous rêvons, nous commençons dès maintenant à lutter contre ceux qui existent, et refusons d’en constituer, si anodins soient ils, si bien intentionnés qu’ils nous assurent être.

Ce que nous tenons surtout à démontrer, c’est que les institutions actuelles, si puissantes qu’elles paraissent, ne tirent de force que de la participation qu’y prennent les individus, nous voulons faire le vide autour d’elles pour les faire périr.


Cela est le côté négatif de notre propagande, la raison de notre abstention dans la politique. Mais notre activité ne se borne pas à la négative, elle a aussi un côté positif très large et qui s’élargira d’avantage par la diffusion de l’idée.

Et ce côté actif c’est, en toutes circonstances de la vie, d’agir autant faire que se peut dans la direction de nos idées, de façon à réaliser le plus possible ce que nous désirons.

Nous verrons plus loin, au chapitre Que faire ? quelles peuvent être, déjà, ces différentes formes de notre activité.

Mais ce qui est certain, c’est que, règle générale, les lois ne sont autre chose que la sanction du fait