Page:Grasset, Verneuil - La plante et ses applications ornementales.djvu/6

Cette page a été validée par deux contributeurs.


INTRODUCTION

Depuis longtemps, les artistes, la critique et les amateurs, les uns sincèrement, d’autres sournoisement hypocrites, demandent qu’on cesse de copier les siècles morts qui n’ont plus rien à nous dire.

Depuis longtemps, la sève factice qui soutenait les Arts, fils de la Renaissance, a cessé de couler, et ce qui reste de ceux-ci, en Europe, n’est plus qu’un caduc bégayement.

Quand on reproche avec raison à des artistes d’être « vieux jeu » et de ressasser indéfiniment les formules usées et sans signification du passé, ils ne manquent jamais d’attribuer à leurs contradicteurs l’exorbitante prétention de demander du nouveau fondamental. — C’est là de la discussion de mauvaise foi ; chacun sait que faire du nouveau signifie simplement améliorer, faire progresser.

Nous n’avons donc nullement la prétention d’inventer un Art, chose d’ailleurs impossible, et nous nous contenterons d’essayer de marcher de l’avant en abandonnant toute copie des ornements d’un autre âge.

Mais on ne peut rien fonder sur rien, et celui qui veut travailler sainement doit être possesseur d’une méthode basée à la