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L’Urugay.

me trouve. Le cardinal huppé à tête rouge, si recherché dans nos volières, et une quantité d’autres : leurs jolies voix, leurs charmantes couleurs les mettaient à l’abri de mes coups.

Les vanneaux sont très nombreux dans l’Uruguay, et peu sauvages : ils se tiennent près des habitations : leurs ailes sont armées d’un petit éperon, et en quelques instants on peut se procurer un salmis délicieux.

Les pluviers, chorlito, abondent aussi, mais ils sont plus difficiles à approcher ; leur chair est exquise et digne de figurer sur la table du plus fin gastronome.

Curieux de connaître les environs de la Capilla, le fusil sous le bras, je descendais une colline au bas de laquelle serpentait un mince ruisseau aux capricieux méandres, caché sous le fouillis d’une luxuriante végétation aquatique. Tout à coup j’aperçois un animal tenant du lézard et du crocodile : je m’arrête, mon cœur de jeune chasseur bat à me rompre