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L’Urugay.

les villas les plus somptueuses, les parcs les plus ombragés ; quintas, huertas, chacras étaient à nos yeux leurs fruits savoureux, et leurs infranchissables clôtures d’agaves, pita, donnent au paysage un aspect tropical. Les saules, les eucalyptus, les peupliers se montrent à de rares intervalles, et notre coche, traîné par de vigoureux coursiers, s’élance dans la campagne.

Marica était ce que l’on appelle une china, au sang indien se mêlait le sang africain : jeune, jolie, elle n’avait que quatorze ans, de grands yeux noirs à sclérotique bleuâtre, particulière à sa race, une chevelure crépue et pourtant longue, des lèvres voluptueuses, et les plus jolies dents du monde ; elle osait à peine me regarder.

Fatiguée par les préparatifs du départ, le cahot monotone de la diligence, la température y aidant, ses paupières s’appesantirent, et de petits coups de tête en avant annoncèrent chez elle une disposition à se livrer au sommeil. Dormant