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L’Urugay.

moiselles et aux deux fils, qui me reçurent avec la gracieuseté et l’affabilité particulières aux habitants de l’Amérique du Sud. À Montevideo cet air guindé ou gêné, très commun en Europe entre personnes qui se voient pour la première fois, n’existe pas ; un sourire avenant de part et d’autre, la poignée de mains traditionnelle, sont les préliminaires d’une amitié bientôt acquise. Je ne puis qu’adresser des louanges et des remerciements à cette honorable et digne famille, au sein de laquelle je passai une quinzaine de jours.

Montevideo est une jolie ville, bâtie en damier comme presque toutes les villes américaines ; avec ses rues assez larges et ses constructions distinguées, elle peut rivaliser avec beaucoup de grandes villes européennes. La presque totalité des maisons sont de style espagnol ou italien ; les familles se réunissent sur la toiture plate, appelée azotea, pour prendre le frais ; un simple mur tout bas sépare les habitations contiguës, aussi les voisins corres-