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L’Urugay.

et manchettes, les laisse sécher, et les lisse avec… une bouteille : la même opération est répétée jusqu’à mon arrivée à Anvers.

Le navire avance très-lentement, et nous apprenons que le capitaine est obligé de faire relâche à l’île Madère pour prendre d’autre charbon.

Ô Madère, avec ton climat si doux, ton air si pur, ton vin si renommé, Madère la belle, avec tes jardins suspendus sur les flots, je ne pourrai fouler ton sol enchanteur ! Ce maudit drapeau jaune, couleur très-laide à la vérité, m’obligera à rester loin de tes rives fleuries.

L’ancre est jetée à une centaine de mètres de Funchal, capitale de l’île, et de loin nous contemplons les splendeurs de ce nouveau paradis terrestre.

La ville s’élève en amphithéâtre sur le bord de la mer ; d’élégantes maisons peintes aux couleurs les plus gaies, s’étagent sur