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L’Urugay.

bande, un blanco, dînait à l’estancia en notre compagnie.

À la table de Pedro ne mangeaient que sa fille Juanita, Felipe et moi ; les autres étaient relégués à la cuisine. Tout en causant, la conversation tomba sur Florencio, dont Felipe raconta les méfaits en se plaignant amèrement de son voisinage. On était arrivé à la fin du repas. Tranquillisez-vous, dit le chef de parti, demain vous ne serez plus tourmentés. En effet, accompagné de deux nègres, ses soldats, ils prit le chemin de la demeure de Florencio et, celui-ci étant absent, il se dirigea alors vers la pulperia de Juan E… et vit à la reja, grille, notre voleur, en train sans doute de savourer un vasito de caña.

Florencio ! lui dit l’officier, venga usted con nosotros ! Florencio, venez avec nous !

Y porque señor caballero ? Pourquoi Monsieur ?

Venga, venga, tengo algo que decir le ! Venez, venez, j’ai quelque chose à vous dire !