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L’Urugay.

le prétendre certains voyageurs ; il est très répandu dans les prairies, et chaque pierre pour ainsi dire récèle un de ces insectes. Avec une forme se rapprochant beaucoup, à cause de ses pattes, de celle de nos écrevisses, il a la queue longue et annelée, recourbée en l’air et terminée par un dard qui a assez de ressemblance avec une mince épine de rosier.

La nuit, pendant l’été, la campagne offre, sous ces latitudes, le coup d’œil le plus ravissant ; des milliers de lampyres volent dans tous les sens, semblables à de petites lumières errantes ; la lueur qu’ils projettent n’est pas constante et ne se produit qu’à intervalles et par saccades. Je me suis emparé de quelques-uns de ces coléoptères, de couleur grise, et j’ai remarqué que la phosphorescence s’élaborait à l’extrémité du ventre, près de l’anus.

Les fourmis sont nombreuses, quelques espèces construisent de gros nids en forme de cônes, qui atteignent un mètre de