chien, qui battait la plaine et fourrait le nez dans toutes les touffes d’herbes, en quête de gibier, s’élança brusquement dans les joncs qui couvraient les bords d’un étang naturel ; une lutte s’engagea, et le bruit de la chute d’un corps dans l’eau accompagné d’un grognement parvint à nos oreilles.
Es un carpincho, s’écria Felipe !
En fait d’armes, je n’avais que mon revolver, calibre neuf millimètres.
L’étang n’était réellement qu’une mare, l’amphibie ne pouvait nous échapper ; forcément il devait revenir à la surface pour respirer.
Nous mettons pied à terre et nous nous postons le long du bord. La présence de l’animal m’est bientôt révélée par le mouvement des herbes ; effectivement, à une dizaine de pas, le carpincho, le nez hors de l’eau, faisait provision de l’élément indispensable à ses poumons ; je l’ajuste, et ma balle va lui labourer la joue droite :