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L’Urugay.

leur faisait une guerre à mort. Entre autres, nous étions assis sur des rochers, nous reposant d’une longue traite à cheval, quand serpiente fait lever une iguane : l’animal était énorme, et quelle n’est pas ma surprise de le voir se diriger de nos côtés ! je m’élance à sa rencontre et aperçois un terrier à peu de distance, sans doute la retraite du fuyard ; je change de direction et arrive au bord du trou en même temps que lui, et juste au moment où il s’y précipite, je le saisis par la queue, qui casse et me reste en mains… ébahissement général : la queue de l’iguane en effet est très fragile comme celle de nos lézards ; je jetai ce bout de queue qui me faisait par ses mouvements à droite et à gauche le même effet que celui du contact d’un serpent. Nous prîmes aussi des mulitas, mais ces animaux ne sortent que la nuit et par suite sont très rares pendant le jour. Je me souviens pourtant qu’une fois serpiente fouillait de son museau un trou et grattait la terre ; je m’avance, chasse le chien, et