Page:Gras - Trois ans dans l'Amérique du sud, 1883.djvu/157

Cette page a été validée par deux contributeurs.
148
L’Urugay.

ment ma compagnie à la sienne. J’étais content de cette marque d’attachement et gaiement je chevauchais.

Bientôt j’aperçus dans le lointain une habitation : bayo galopait toujours et instinctivement se dirigeait de ce côté ; je le laissai faire.

Arrivé devant la maison que je reconnus de suite pour une pulperia, je mis pied à terre. Le propriétaire, Juan E… me pria d’entrer. Après les salutations. d’usage, il me demanda qui j’étais et où j’allais. Je satisfis sa curiosité en lui manifestant mon intention de me rendre à Montevideo.

Comment, vous tout seul, ne connaissant pas le pays, vous osez risquer semblable entreprise ! Restez avec nous, vous trouverez de l’occupation !

Je veux bien, mais…

Il n’y a pas de mais… je vous garantis que vous trouverez… êtes-vous instruit ?