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L’Urugay.

teau, ah son couteau ! jamais il ne le jouera, c’est lui qui lui rendra tout ce qu’il a perdu. Une carte renversée, écornée sert de motif : qu’est-ce que c’est ! que diable ! tu es un voleur ! tu m’as volé ! enfant de… ! Que es esto ! que carajo ! usted es un ladrón ! usted me ha robado ! hijo de una gran p… ! Il se lève, le couteau à la main, sa figure parcheminée prend une physionomie terrible, ses yeux noirs sont en feu, les insultes réciproques ont été outrageantes ; s’il y a des assistants, et ils ne manquent jamais, deux haies sont formées, et nos gauchos se livrent à un duel acharné. Si ce sont des adversaires sérieux, l’un pose la pointe du pied sur celle de son rival, et sans oser reculer, ils se balaffrent à qui mieux mieux. Il est rare que le gaucho cherche réellement à tuer son antagoniste, mais lui faire une blessure large et profonde, surtout à la face, voilà son désir : il appelle cela, marcar ; il arrive pourtant, et trop souvent, qu’échauffé par la caña, il tue son adversaire ; peu de